LEPOWEB



EROS



La panne

8 heures du soir. Il fait encore chaud, très chaud. Juillet touche à sa fin.

Sur la route, tranquille, Alexandra chante en conduisant. Elle est heureuse, les vacances commencent et le tango de l’autoradio l’entraîne et la fait rêver.

À 1 kilomètre du village, soudain, affaissement du coté gauche de la voiture, elle freine, s’arrête. Elle descend et découvre qu’elle a un pneu crevé. Personne autour d’elle. Elle cherche mais ne trouve pas de roue de secours. Une voiture arrive, elle hésite, fait un signe de la main, la voiture s’arrête.

Pouvez-vous m’emmener au village, il faut que je trouve un garage, j’ai un pneu crevé ?

Bien-sûr Madame, montez.

Une demi-heure après elle revient dans la dépanneuse d’Alberto, le garagiste du village. Il est jeune, la trentaine, grand, brun, les yeux clairs, la peau mate et la démarche souple, féline. Il regarde, cherche, ne trouve pas lui non plus de roue de secours. Il faut remorquer la voiture jusqu’au garage. Il est 9 heures, il fait bon, encore chaud mais moite. Alexandra a une longue jupe légère, noire, un débardeur noir aussi qui laisse voir ses bras et ses épaules et un décolleté assez profond pour laisser deviner les formes généreuses de ses seins.

Arrivés au garage Alexandra en profite pour aller aux toilettes se rafraîchir et se désaltérer. Deux autres mécaniciens travaillent encore dans le garage, profitant de la fraîcheur du soir. L’un en allant aux wc, croise Alexandra qui se recoiffe, il sort et se lave les mains. Il doit avoir vingt ans, les cheveux noirs, longs, retenus par un lacet en cuir, il est torse nu, sur sa peau des traces de cambouis, de graisse et d’huile. Il ressemble à un indien.

Il fait chaud.

Trop chaud, lui répond Alexandra..

Vous voulez boire quelque chose de frais ?

Oh oui, merci.

Venez au bureau, on a un frigo.

Dans le bureau, encombré de bidons d’huile et de pneus, le mécanicien lui tend un coca bien frais. Alexandra fait rouler la cannette métallique sur ses bras, autour de son cou et sur sa gorge pour se rafraîchir la peau. Elle soulève la languette, mais le coca un peu trop agité, s’échappe et gicle autour d’elle et surtout sur elle.

 

Alberto rentre au même instant dans le bureau.

Mais qu’est-ce qui ce passe, mais vous êtes trempée !

Oui, c’est le coca, il a giclé et j’en ai partout, répond Alexandra un peu gênée.

Vous avez d’autres affaires dans votre voiture ?

Non, malheureusement !

Et bien ma pauvre dame, vous pouvez pas rester comme ça, dit Alberto en s’approchant d’elle. Il faut enlever tout ça pour le faire sécher, non ? Ça doit coller, non ?

Oui, ça colle un peu, mais ça ira.

Mais non, restez là, enlevez vos habits et pendant qu’on répare la roue tout ça va sécher.

Bon, d’accord dit Alexandra qui commence à soulever son débardeur. Mais comme il est mouillé, elle n’y arrive pas bien.

Attendez, je vais vous aider, dit le mécanicien. Et passant derrière elle, il l’aide à enlever son débardeur. Pendant qu’elle lève les bras, Alberto s’approche devant elle.

Il faudrait enlever le soutien-gorge aussi, dit-il en caressant la dentelle noire, tout ça est mouillé.

Alexandra ne sait plus ce qui se passe, le mécano derrière elle dégrafe son soutien-gorge, Alberto devant lui enlève d’une main pendant que l’autre lui caresse le ventre et descend un peu plus bas, vers les boutons de la jupe.

Le mécanicien s’est collé à elle et lui presse les fesses. Elle sent une masse dure se frotter contre elle, des lèvres, des dents l’embrassent et mordillent ses épaules, ses seins nus se gonflent, leurs tétons se dressent et se durcissent, Alberto les saisit et les lèche, sa main a déboutonné la jupe qui glisse et tombe. Alexandra tremble, vacille et ses jambes nues commencent à fléchir.

Rentre le deuxième mécanicien. Très jeune, 18 ans peut-être, certainement l’apprenti.



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