|
LEPOWEB
Par le regard, dit Romuald. Certes, mais comment être sûr que se sont des femmes ? En leur demandant, dit Armand. Mais enfin, dit Irina, je suis une femme ! . Peut-être, mais il faut le prouver et apprendre quelle différence il y a entre toi et Violaine, si Violaine est une femme. Mais bien sûr que jen suis une ! dit Violaine. On ne peut en rester à la philosophie de la chose, il faut pouvoir le démontrer, nest-ce pas Irina ? Montre-nous que tu es ce que tu dis. Latmosphère de la pièce se densifia, lourde, tangible, oppressante. Irina rougit, hésita, mais déboutonna son bustier, ses seins tendaient le satin écarlate de son soutien-gorge. Dun geste élégant, elle les libéra. Ils sétalèrent orgueilleusement, superbes, dun grain mat, avec de larges auréoles bistres au centre desquelles sérigeait un mamelon gros comme la pointe dun citron. On avait envie de les prendre entre les dents, de les mordre. A toi, Violaine, tu nous fais voir les tiens, dit Irina à son élève. Violaine fut incapable de répondre, mais son silence était déjà un acquiescement. Elle frissonna quand Irina lui souleva son pull, elle ne portait pas de soutien gorge, ses seins nétaient guère plus volumineux que ceux d'Irina et ses tétons durcis, pointés vers le haut semblaient appeler des lèvres. Alors, vous voyez bien que nous sommes des femmes ! Et vous alors, quest-ce que vous êtes ? dit Irina. Ah oui, je voudrais bien voir ! acquiesça Violaine. Moi jai rien contre, dit Romuald, en déboutonnant son jean, et laissant deviné une verge bandante sous son caleçon bleu quil baissa aussitôt. Là, vous voyez, il est important de savoir que Heidegger a dit que lessence de lhomme cest son existence, que lhomme nest pas une chose définie. On ne peut pas dire que quelquun est un homme ; on peut seulement dire quil devient homme, quil se réalise comme existence humaine, et notre ami Romuald par son érection, est en train de nous le prouver. Je suis, donc je bande, dit Armand. Ah non, je bande, donc je suis ! Cest lacte, le mouvement qui te définit. Et dans ce cas précis, nous avons la preuve que cest bien par le regard sur lautre que tu existes. Les seins tont fait bander et donc textérioriser de toi-même. Romuald, par ce geste, a défini ce quil voyait comme des femmes, ainsi il les fait exister. Mais cest aussi grâce à ces êtres femmes quil existe lui aussi, puisque ce sont elles qui le font bander, donc nous pouvons affirmer que parce quil bande il existe en tant quhomme aux yeux de lautre et que sans lautre, sans sa présence il nexiste pas, sauf pour lui-même, lui-même étant une des définitions de lêtre au repos. Être en soi-même cest ne pas être en mouvement. Et toi Armand, dit Violaine, tu es en repos ou en mouvement ? Je crois bien quand te voyant cest le mouvement qui mhabite, si jose dire, tu veux voir ? Oh oui, jaimerai bien voir ça ! Voir ? Seulement voir ? dit Irina, je suis sûre que tu voudrais plus que ça, hein ? Je suis certaine que nous avons à faire à une petite curieuse. Je ne crois pas être la seule, répondit Violaine, qui fixant Irina du regard, commença à lui caresser les seins et à descendre une main agile vers le ventre d'Irina qui se laissa retomber sur le dossier du canapé, pendant quArmand nous exhibait une verge bien tendue. Je suis sûre que toutes ces bites te font mouiller, dit Violaine en enfonçant sa main sous lélastique du pantalon d'Irina, qui dés que la main experte atteignit sa fente, écarta les cuisses et me tendit la main, comme pour demander de laide. Exister cest agir et cest dans le mouvement que lêtre prend corps, je pense quil me faut à mon tour signifier mon existence, nest-ce pas mon amour ?
Page 6 1 2 3 4 5 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
|