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ÊTRE 260 Une hémorragie de bleu se rivière O morte ciel ! être à l'heure quand du grand silence retentit ton nom , O morte ciel ! où est le grand lit vert qui m'attend ? 261 Mon verbe se fait chair s'il mue à ta passion .
262 Dans la prunelle grise argent - la profondeur des celliers - sur la mousse dentelée de morilles - des rigoles vineuses - paume ouverte à la flamme - souffrent ceux qui cèdent à la contemplation aride -
263 Quand on tue le temps on assassine l'éternité .
264 Il est irrémédiablement une heure , un instant où la beauté sombre dans l'horreur .
265 Je meurs et pour souffrir le moins possible je vis , parfois . 266 La gloire se cuivre au désert , haute nécessité hors du bruit approfondir la tempête .
267 Chignon de lune au cyprès stridence sur la dalle blanche sans se dérober à l'orage s'y dépouiller .
268 Entre les fissures de la nuit le jasmin s'égaie éreinte l'abîme pendant que nos traces serruriéres s'étreignent .
269 Cobra des limbes à la chair de cuir l'échine ourlée le chaman retient le feu .
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