|
|
|
ÊTRE 255 Un adagio de solitude au rythme désespéré et fou rompt les amarres du cœur soudain c'est le silence qui hurle la parole est là tel un aveu je parle , que dis-je ! nu au soleil , un étourneau me dépouille la mémoire , un papillon dans le regard , ses ailes comme des jupes au soleil , traverse ma lumière Basta ! dis-je une étoile me fixe et je n'ai plus qu'un oeil l'autre, la cruauté l'aspire .
256 Le bonheur est simple comme un mensonge .
257 Soucieuse de grâce par la mort éteinte l'âme est à la joie soucieuse étreinte par le beau désiré la nuit s'éteint à la haute forêt où jamais rien ne dort . 258 Le marbre n'était ni blanc ni rose ; une larme sur sa joue s'est brisée quand sur son front le baiser a blanchi ses veines bleues , sur ses lèvres en pétales mauves le soir avait laissé dans ses yeux quelque chose de bleu qui brillait au ciel comme une lauze après la pluie ; dans ses cheveux un lézard s'est endormi , sur sa bouche un papillon repose , sous la lune mauve le marbre n'est ni blanc ni rose il écaille , il effeuille les larmes de ses veines de Carrare .
259 Vivre …… mais mourir que d'aimer est plus difficile . Page 28 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 29 30 31 32 |