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D'AMOUR Tantôt fauve, tantôt proie, je ne crains ni le malheur, ni la joie et si mon corps se tord, aussi il se déploie sous les vagues et les caresses de soie, quand ton amour aux mains errantes me fait renaître de ma vie mourante. Rien nest plus beau que de te voir nue car au-delà de ton âge tu restes cette ingénue qui sur mon chemin sans gloire ni fortune se dressa telle une déesse brune qui pour mon malheur me donna le goût du bonheur. Nue, sous un châle noir, brodé d’œillets pourpres, le visage à lorée du soir quune flamme empourpre, ses yeux noirs dans son miroir, tressant ses cheveux sombres, elle savait que la nuit serait bleue à mon regard déshabillant son ombre. Elle disait, aimer cest mourir à deux.
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