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D'AMOUR Alpha du Centaure s'endort aux creux de nos ventres. Le matin s'accroche au fil de lune. Le vent avale nos yeux en cendres. Deux visages qui s'étreignent et se mirent à la même promesse, O masque j'aurai ta peau! Toi-moi, comète c'est si peu, si frêle, un pont d'osier sur la mort, un ruban, un ruisseau carmin, c'est si peu être deux, un peu. Scribe fidèle en ton royaume je transcris à la lettre ton absence. Ivre de ta bouche ma solitude, ma gitane, ma guitare, ma déraison enceinte de toutes les saisons, tes mains voleuses de baisers me voûte aux mânes de tes nuits. Donne moi ton regard que je le peigne sur le mur d'en face. Ma main presse la tienne. Nos regards s'embrassent. Je me glisse dans ta ruche et sur ton sein je dépose ma mémoire : - la nuit est blanche, je suis sans arme, l'enfant qui meurt sans le savoir sonne dans mon cœur l'alarme, la révolte et le désespoir - Tu es le limon, la chair du ciel écarlate espoir, mains de lune. Tu es le ventre du soleil. Tu es bleue et vermeille, tignasse d'étoile, ma mésange. J'ose, j'avale la perle lueur de ton huître rose; rose en sueur, tu m'embarques.
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