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D'AMOUR De coton pourpre les roses trémières se dodelinent. Ta poitrine ruisselle. Comme la mort doit souffrir de ton désir! Tes cheveux se nouent de nos caresses, ton ventre grimace au soleil, tes seins se marient, nos cœurs se trinquent, désireuse tu te défais de coton blanc et de noir nylon. Mes mains t'escaladent, mes lèvres se noient, nos corps se désincarnent, nos âmes à la même neige s'abreuvent, l'amour alors abrège la mort. Et ce n'est pas en vain que s'achèvent les pavés qui courent de peur, le dégueulis du ciel sur le trottoir, et l'enfant qui regarde la pluie pour voir la mer. Page 22 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 |