LEPOWEB


D'AMOUR


Confiants dans l'ardeur nous succombons enivrés l'un par l'autre.

Implorante, sanglotante, succombante la mort s'inviterai qu'elle serait accueillie,

mais il faut à coups sûr craindre de mourir sans avoir fourré partout sa langue,

de ta bouche à tes seins, de tes seins à tes fesses,

de tes fesses à tes fentes obscures engluées lapées jusqu'à l'ivresse.

Par les sentiers de ta chair, entre tes plis, tes creux et tes stries, tes vagues,

tes fissures et tes bosses, tes gerçures, tes cicatrices et tes écorces,

s'insinue, t'arpente, glisse, crapahute ma plume, langue, verge drue.

Dans ta bouche ma langue est sûr d'elle, entre tes cuisses elle hésite,

rampe, se plisse, elle tombe.

C'est la tête entière qui roule pousse, mes mains s’agrippent, se faufilent,

écartent, palpent, timides, apeurées, elles se recroquevillent,

curieuses, gourmandes, elles s'allongent des genoux au pubis.

Elles râpent, poncent, polissent.

Effleurée, ta vulve s'entrouvre. Adroitement deux doigts l'écartent.

Ton clitoris alors s'offre à l'usure de ma langue, je le lape, salive, mordille.

Ma tête s'affale, mon nez se noie dans ton vagin sans voix,

peignée par mes dents, ta toison s'ébouriffe.

Tu palpites, fléchis, étouffe.

Je me soulève, avale un sein, tandis qu'un doigt s'introduit, t'envahit,

s'englue, dans ta corolle imbibée dilatée.

Tu résistes, je te masse. Tu vibres, je te lèche.

Ta motte entière n'est plus que pain mouillée que je dévore.

Mes lèvres pétrissent tes lèvres.

Ma langue, mes dents, sur ton clitoris s'échinent, tournent, vrillent.

Tu te tends par secousses, zébrée de tremblements, irradiée ,terrassée.

Tes cuisses me frappent les joues, je ne respire plus que par ton ventre

tandis que dans mon crâne tes ongles se plantent.

Mes mains sur tes seins tendus me crucifient.

Mes tempes entre tes cuisses sont broyées.

Tu m'inondes, je t'avale, tu me noies, tu te cabres.

J'ai mal, tu cries peut être, mais je suis sourd, aveugle, transparent.

Tu rebondis alors et tu t'affales déployée étourdie.

Ton clitoris à pleine bouche j'embrasse.

Tu sursautes, je te couche, te recouvre, t'ensevelis de tout mon corps.

Tu m'étreins entenaillé par tes bras, je m'enfonce en toi.

Je pâli, raide, je me redresse et me plante. Je t'assaille, tu te défais béante.

Je m'engloutis, tu m'étrangles, me retiens, me broie, m'emmêle. Tu te creuses, je me cabre.

Nos ventres s'épousent, se collent, s'embrassent.

Nos bouches s'assèchent, quand nos sexes épousés s'inondent.

Tu tressailles et t'apaises.

Tes os mollissent, tes seins s'alourdissent, leurs tétons se coiffent d'une écorce châtaigne.

De ton étoile percée s'extraie comme un pinceau en sueur,

ma verge trempée que tu relâches à regret.

Enrobés de caresses, de salives, de baisers, mouillés, lustrés, griffés,

parés de nos odeurs, serrés encore, nos baisers trop lourds s'écroulent.

C'est la nuit qui s'abat et le sommeil qui t'enveloppe.

Comme la braise sous les cendres, tu t'endors les cheveux emmêlés,

de l'or sous les paupières.

Une secousse dernière, un sanglot fait frissonner ton corps

et se brise sur ton épaule nue.

Tu t'endors, enfin libre et tranquille,

car tu sais qu'un rôdeur amoureux veille là bas prés de toi,

peut être encore en toi.

 



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