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Corps de bûcheron au pommier de tes cuisses, ma sépulture est ton miroir. Amant comme neige dans les blés, à ta lèvre mordue je mâche tes cheveux. Figuier à la cheville brisée, je suis pauvre de tes crimes, pauvre de joie, d'amour et de mort, si riche de te savoir mourir en moi. A l'orée dénudée de tout présage le silence s'irise en morsure de glace, sur la nuit s'étiolent les paupières et les mâchoires ardentes du sommeil mâchent du soleil. C'est le tison, le désir, qui scelle la brûlure à la plaie. Au vergers des étreintes j'écorche un soupir et j'effleure ta gracile brèche de jade grasse qui pétille humectée de baisers où sombre toute résurrection. O toi ma rose condamnée, ma très haute enfouie, crache encore ta rage d'être ruminée!
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