Le bleu est assis.
Ni ne courre ni ne vole,
il se pose, se creuse, s'étale
et jaillit mollement par taches.
De l'azur il n'a que le timbre
de l'eau il a la peau.
Le bleu est chagrin,
grande larme suspendue au bord du vertige.
Le bleu a peur du noir
il s'étire alors et se recroqueville
s'assoit dans l'ombre, se durcit et pleure.
Le bleu n'a qu'une vie et son destin est une brûlure.